La simplicité du desk de Mark Zuckerberg dans l'Open Space du siège de Facebook |
Comment peut on s'imaginer qu'une startup lancée en
Octobre 2010, soit il y a 18 mois, puisse être rachetée pour 1 Milliard de
dollars alors qu'elle ne réalise ni chiffre d'affaires et n'a pas encore "découvert"
son business modèle pour en réaliser un.
C'est
exactement ce qui s'est passé ce weekend à Menlo Park (Silicon Valley) quand
Facebook a racheté Instagram pour ce montant en combinant du cash et des
actions. A trois semaines
de la date de sa propre IPO, Facebook s’est offert hier la plus grosse acquisition de
son histoire. Mark
Zuckerberg a lui-même facebooké sur sa page, précisant qu’il
s’agissait d’une opération exceptionnelle: "C’est
la première fois que Facebook fait l’acquisition d’une entreprise avec autant
d’utilisateurs. Nous ne prévoyons pas d’en faire beaucoup d’autres de la sorte,
s’il y en a d’autres".
Cette appli a connu un succès fulgurant
avec environ 30 millions d’utilisateurs d'iPhone, et récemment d'Android. Fondée
dans la Silicon Valley par Kevin
Systrom et Mike
Krieger, Instagram a
déjà levé 57 millions de dollars auprès de Benchmark Capital et d’autres
investisseurs privés tels que Jack
Dorsey de Foursquare et Adam
d’Angelo de Quora. De plus, pour seulement 14 employés selon
leur blog, ce sont plus de 5 millions de photos qui sont mises en ligne chaque
jour. Mais c’est son CEO Kevin Systrom, qui avec encore 40% des parts de
l’entreprise, devrait empocher la modique somme de $400 millions.
Ce que la plupart des capitales mondiales qui
veulent dupliquer l'écosystème de la Silicon Valley ne comprennent pas c'est
cet esprit de rémunérer l'innovation à des montants astronomiques. Que ce soit les
stocks options de Tim Cook à $350 millions ou le jackpot de Kevin Systrom pour $400
millions sur cette cession, c'est que cet argent retrouve assez rapidement le
chemin d'autres startups. En effet, la plupart de ces entrepreneurs possèdent
leurs propres fonds d'essaimage et investissement énormément avec un sens élevé
du risque. De la même manière que Jack Dorsey et Adam D'Angelo ont cru en Kevin
Systrom, maintenant c'est lui qui fera la même chose pour toute une autre série
de fondateurs.
Petit bémol
pour mes amis français...l'impôt sur les plus-values n'est que de 15% aux US sur
"cash basis" et non sur les actions à "vester", et il n'y a
pas d'ISF :)