Devant la faiblesse de l’entrepreneuriat au Québec, tout le
monde veut promouvoir l’entrepreneuriat, développer une culture
entrepreneuriale, faciliter la tâche allant jusqu’à favoriser la création
d’entreprises non-viables par des personnes qui n’ont pas la vocation mais qui
ont pu obtenir du financement public.
Il n’est pourtant pas difficile de créer des entreprises. Le
présent dossier s’intéresse à la création de petites entreprises : des
commerces, des services ou de petites industries. Les propos de ce dossier ne
s’appliquent pas à des corporations de plusieurs centaines d’employés.
Nous ne donnerons pas non plus d’informations factuelles sur
les aspects légaux ou financiers. Vous trouverez aisément ces informations sur
le Web. Nous voulons plutôt alimenter la réflexion de ceux qui désirent créer
une PME et qui se demandent s’ils en sont capables.
Être entrepreneur
J’ai créé ma première entreprise à 17 ans dans
l’organisation de spectacles. Les spectacles étaient bons, très bons même, mais
les revenus étaient inférieurs aux dépenses, je réalisais un rêve mais sans
structure, seul. J’ai longtemps considéré cette expérience comme un échec.
Aujourd’hui je réalise que ce fut très formateur.
À 34 ans, j’ai créé une entreprise de marketing que j’ai
gardée pendant 25 ans. Financièrement il y a eu des hauts et des bas, mais
beaucoup plus de hauts que de bas. Je n’ai jamais fait fortune, j’ai fait ce
que j’aimais, j’en ai bien vécu, mes clients étaient plus que satisfaits, il y
a eu quelques réalisations exceptionnelles qui nous ont valu des
reconnaissances au niveau international.
L’entrepreneuriat c’est un talent, un état, une identité et
un besoin pour certains. Un entrepreneur choisit la liberté avant la sécurité,
il s’adapte mal à l’état de salarié, il veut faire à sa tête, il a toujours
raison, propose toujours ses idées avec insistance et entre difficilement dans
un moule. Si c’est votre cas, vous êtes possiblement un entrepreneur. Ce n’est
pas un choix, c’est une vocation. Vous le sentez !